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Fermeture de nos locaux
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Si les stocks de céréales ne sont pas suffisants pour faire la soudure avec la prochaine récolte, les solutions suivantes sont envisageables : acheter des céréales ou bien des aliments complets. Pour les brebis, acheter des céréales (orge, triticale, blé ou maïs) se traduit par une économie d’environ 2 à 4 € par brebis selon le nombre d’agneaux(x) allaité(s) par rapport à l’achat d’un aliment complet pour les 4 dernières semaines de gestation et 70 jours de lactation. Pour les agneaux en bergerie, l’écart est au total de l’ordre de 3 à 7 € par animal sans compter le temps de travail. Par ailleurs, les mélanges fermiers induisent des tris et sont plus acidogènes que les aliments complets. Enfin, le changement de type d’aliment en cours de finition des agneaux se traduit invariablement par un ralentissement des croissances et un allongement de la durée de finition d’une à 4 semaines, voire des problèmes sanitaires. Pour en savoir plus, un film d’animation est à votre disposition sur ciirpo.idele.fr : « l’aliment idéal des agneaux de bergerie ».
Photo semaine 51-24 : aliment complet ou mélange fermier : chacun avec ses avantages et ses limites
CP : CIIRPO
Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle-Aquitaine et Région Centre-Val de Loire
Les clefs d’affectation des différents lots de brebis entre une conduite sur les prairies ou en bergerie au cours de l’hiver sont liées aux quantités d’herbe disponibles. Afin de couvrir les besoins des brebis sans apport de fourrage, il faut compter un chargement de 2 à 4 brebis par ha sur l’hiver avec un stock d’herbe de l’ordre de 5 cm à l’entrée de l’hiver. Dans les systèmes spécialisés ovins, le stock d’herbe sur pied commence à s’épuiser sérieusement en cette fin d’automne. Les agnelles, les brebis en début et milieu de gestation sont alors prioritaires. Du foin peut être mis à disposition en cas d’intempéries ou si le niveau de chargement hivernal est plus élevé.
Pâturer derrière les vaches
Dans les systèmes mixtes ovins/bovins, l’herbe laissée par les vaches est une aubaine. En arrêtant le pâturage des brebis fin janvier, les disponibilités en herbe sont suffisantes au printemps suivant pour les bovins. Les lots prioritaires sont alors les brebis en milieu et fin de gestation puis les agnelles. Des essais sont en cours pour déterminer les intérêts et les limites de cette technique à la fois pour les animaux et les prairies.
Photo semaine 50-24 : l’herbe qui reste en début d’hiver serait perdue
CP : CIIRPO
Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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Pour déterminer le meilleur rapport qualité/prix d’un aliment à destination des agneaux de bergerie, ses valeurs énergétiques et protéïques sont essentielles. Sur le premier point, une valeur de 0,9 à 1 Unité Fourragère Viande (UFV) induit le meilleur indice de consommation (quantité de concentré pour produire un kg d’agneau). Si l’aliment titre entre 0,8 et 0,9 UFV, les quantités totales de concentré consommées sont majorées, proportionnellement à la teneur en énergie. Un allongement de la durée de finition de 8 à 10 jours est également à attendre. En dessous de 0,8 UFV, les croissances sont fortement pénalisées et la finition des agneaux devient difficile, voire impossible.
100 à 110 g de PDI
C’est la teneur en protéines digestibles intestinales (PDI) des aliments, c’est-à-dire la partie réellement utilisée par les animaux qu’il faut comparer pour réaliser un choix. La valeur idéale se situe entre 100 et 110 g par kg brut. Au-dessus de 120 g, le surplus d’azote est perdu dans les urines. Si l’aliment dose entre 80 et 100 g de PDI, l’âge à la vente des agneaux est majoré de 8 à 15 jours. En dessous de 80 g, leur finition est très longue voire impossible. Enfin, les aliments du commerce sont généralement équilibrés en minéraux et vitamines. Pour limiter les lithiases urinaires, il peut être utile de vérifier que le chlorure d’ammonium figure bien dans les additifs (non autorisé en agriculture biologique). Une fiche CIIRPO est à votre disposition sur ciirpo.idele.fr : « Quelques repères pour choisir un aliment pour les agneaux de bergerie ». Un webinaire est également organisé sur ce sujet par InnOvin le 11 décembre. Vous trouverez le bulletin d’inscription sur inn-ovin.fr.
Photo semaine 49-24 : à teneur en PDI équivalente, c’est le prix de l’aliment ramené à l’UFV qui détermine l’intérêt économique d’un aliment
CP : CIIRPO
Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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Cinq parasites internes affectent particulièrement les agneaux. S’ils sont à l’herbe, les strongles et le ténia sont les principaux rencontrés. Les plus fréquents sont des parasites du tube digestif et se situent dans la caillette ou dans l’intestin grêle. La contamination en strongles respiratoires se fait au pâturage, généralement au printemps. Les animaux de moins d’un an y sont le plus sensibles mais des adultes peuvent également être infestés lorsque la pression parasitaire est forte. Enfin, les ténias sont blancs et composés de segments de 1 à 1,5 cm de large et d’une tête ancrée à la paroi intestinale des ovins. Ses œufs triangulaires sont faciles à identifier même à l’œil nu.
Coccidiose et strongles de bergerie
La coccidiose est favorisée par le stress et les conditions d’hygiène du bâtiment. Enfin, les strongles de bergerie se retrouvent principalement dans les bâtiments d’élevage car ils apprécient les endroits chauds et humides telles que les litières. Trois voies de contamination sont possibles : la voie cutanée (le parasite traverse la peau de l’agneau), la voie orale et la voie galactogène (les larves sont présentes sur les mamelles et seront ingérées lors de la tétée). Afin de vous aider à identifier quel parasite est à l’origine de la baisse de croissance de vos agneaux, une grille d’auto-évaluation est disponible sur www.inn-ovin.fr : « strongles, ténia ou coccidies ! quels parasites sur votre lot d’agneaux ? »
Photo semaine 48-24 : les agneaux sont sensibles aux parasites dès leur plus jeune âge
CP : CIIRPO
Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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Six pratiques mises en œuvre en élevages ont été testées dans une étude¹ réalisée au CIIRPO afin d’améliorer l’empreinte carbone de la production d’agneaux. Entre 2021 et 2023, les performances de 250 brebis conduites sur 35 ha de prairies ont été observées à la loupe sur le site d’innovation et de recherche du Mourier (87). Les leviers techniques concernent d’une part la conduite du troupeau en matière d’alimentation : mise à l’herbe précoce, finition des agneaux sur colza fourrager, pâturage hivernal chez des éleveurs bovins voisins, calculs des rations au plus près des besoins des animaux. D’autre part, des luttes très courtes (17 jours en automne, sans retour après les inséminations animales) ont été mises en œuvre. Enfin, des haies ont été plantées.
30 % de concentré en moins
Entre 2021 et 2023, l’empreinte carbone nette a diminué de 22 % en moyenne avec la mise en place des six leviers. Les résultats techniques et économiques ont également été améliorés. Par exemple, le nombre d’agneaux vendus a été majoré avec des économies notables de concentré (4,3 kg par kg de carcasse contre 8 kg avant la mise en place).
Pour en savoir plus, une fiche est à votre disposition sur ciirpo.idele.fr : « six leviers pour une production d’agneaux bas carbone ».
¹ étude Ovicarbone financée par la région Nouvelle et pilotée par le CIIRPO
Photo semaine 47-24 : en hiver, une partie des brebis pâture chez des voisins éleveurs de bovins
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Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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De plus en plus utilisée par les éleveurs ovins, la coproscopie détermine la présence de parasites dans l’organisme de l’animal par comptage de leurs œufs ou de leurs larves excrétés dans les fèces. Il s’agit donc d’une mesure de l’excrétion des parasites internes. Elle reflète leur présence mais pas systématiquement leur nombre ni leur effet pathogène. Le mode de prélèvements revêt une importance prépondérante sur les résultats. Les crottes doivent être prélevées directement dans le rectum ou très fraîchement émis sur le sol. Elles sont conditionnées individuellement, animal par animal (pas de mélange) soit dans un sac, soit dans un gant jetable qui est ensuite retourné. L’équivalent d’une cuillère à soupe par prélèvement suffit.
Des renseignements obligatoires pour l’analyse
Quatre à cinq prélèvements sont réalisés au minimum par lot. Ils peuvent être envoyés au laboratoire par courrier le jour même (ou le lendemain) avec les renseignements nécessaires : date de prélèvement, type d’animaux, âge s’il s’agit d’agneaux, signes cliniques éventuels, date du dernier traitement antiparasitaire. Compter environ 10 € pour une analyse individuelle, 15 € en mélange. Dans ce dernier cas, c’est le laboratoire qui réalise le mélange selon un protocole précis pour assurer la fiabilité des résultats. Pour en savoir plus sur l’analyse des résultats, une fiche technique est à votre disposition sur ciirpo.idele.fr : « analyses coproscopiques, comment lire les résultats ? »
Photo semaine 46-24 : il est possible de prélever directement dans un gant jetable qui est ensuite retourné
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Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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L’état corporel des brebis à la mise en lutte a une influence sur leur taux de prolificité. En lutte naturelle d’automne, l’écart est de l’ordre de 20 % entre des brebis assez maigres (note d’état corporel de 2 sur une échelle de 0 à 5) et des brebis en bon état (note de 3)¹. Cet écart est déjà marqué chez les brebis qui sont gestantes dès le premier cycle de lutte. Ces dernières sont d’ailleurs plus prolifiques que les femelles qui ne sont fécondées que sur le second cycle de lutte avec un écart de 10 %. Par ailleurs, le taux de prolificité des brebis en bon état est inchangé si ces dernières maintiennent leur état corporel ou bien l’augmentent au cours de la lutte. En revanche, les femelles qui maigrissent au cours de cette période affichent un nombre d’agneaux nés inférieur de 20 %. Pour en savoir plus, une fiche technique est disponible sur ciirpo.idele.fr : « Effets de l’état corporel des brebis à la lutte sur la prolificité en lutte naturelle d’automne ».
¹ étude réalisée au CIIRPO, sur le site d’innovation et de recherche du Mourier
Photo semaine 45-24 : inutile de faire un flushing si les brebis sont en bon état à la mise en lutte
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Pois et féverole peuvent être utilisés en association à une ou plusieurs céréales pour la finition des agneaux. Si ces graines présentent des teneurs en PDIN de plus de 130 g par g brut, celles en PDIE sont plus limitées avec respectivement 83 et 97 g pour le pois et la féverole. En conséquence, la valeur azotée du mélange reconstitué avec la ou les céréale(s) reste inférieure aux 100 g, seuil conseillé pour un aliment destiné à la finition des agneaux. Le remplacement d’un complémentaire azoté par un de ces protéagineux se traduit ainsi par une baisse des croissances des agneaux de l’ordre de 20 %. La durée de finition (du sevrage à l’abattage) est ainsi majorée d’une semaine.
Ajouter un minéral
Ces sources de protéines présentent des valeurs énergétiques légèrement supérieures à celle des céréales. Dans ce type de mélange fermier, il convient d’apporter un aliment minéral vitaminé, pauvre en phosphore (de type 0/20). Pour limiter les lithiases urinaires, il peut être utile de vérifier que le chlorure d’ammonium figure bien dans les additifs indiqués sur l’étiquette (non autorisé en agriculture biologique). Ce complément « spécifique agneaux » est disponible dans le commerce. Enfin, l’utilisation d’un protéagineux comme source de protéines dans un aliment fermier ne modifie pas ni le rendement de carcasse, ni l’état d’engraissement, ni les qualités du gras. Selon le contexte, ces mélanges fermiers génèrent des économies de l’ordre de 5 à 10 € par agneaux (hors coût de stockage et main d’œuvre).
Photo semaine 44-24 : le taux d’incorporation conseillé du pois est de 40 %
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Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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Alternative au séchage, le maïs grain humide peut se conserver sous forme d’ensilage. Il est alors broyé ou aplati puis placé en boudin tout de suite après la récolte afin d’y être conservé. Le maïs conservé humide est récolté plus tôt que le maïs grain destiné à être séché, soit entre 32 et 38 % d’humidité. Dès que le point noir apparait à la base du grain, le maïs est prêt à être récolté et ensilé. Un maïs grain humide correctement stocké ne s’altère pas. Il conserve sa valeur énergétique et toutes ses qualités nutritionnelles qui sont les mêmes que celles d’un maïs sec. Ses valeurs énergétiques et azotées ne sont pas modifiées par rapport à un maïs grain sec.
Une ration plus acidogène
À condition qu’il soit distribué quotidiennement et de respecter les conditions d’une bonne conservation, le maïs grain humide conservé en boudin peut faire partie de la ration de brebis à tous les stades physiologiques, d’agnelles et d’agneaux. Toutefois, le fait que le maïs soit broyé augmente les risques d’acidoses. Cela peut être source de problème sanitaire pour des agneaux alimentés à volonté. Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est à votre disposition : « du maïs grain conservé humide en boudins pour les brebis et les agneaux » sur ciirpo.idele.fr.
Photo semaine 42-24 : ramenée à la matière sèche, la valeur alimentaire du maïs grain récolté humide est la même que celle du maïs grain sec
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Le territoire dans lequel se situe le site du Mourier (Haute-Vienne) est majoritairement constitué de prairies et de forêts. Selon les résultats d’une récente étude¹, les espèces floristiques y attirent une faune variée. Les pratiques mises en œuvre au quotidien sur l’exploitation accentuent ce phénomène. Ainsi, même si l’assolement ne comprend pas de culture annuelle, les espèces prairiales cultivées restent diversifiées avec une forte proportion de prairies permanentes. Les espèces animales sauvages qui s’alimentent et se reproduisent dans les prairies, les haies et les bosquets sont particulièrement nombreuses. Ainsi, l’indice de diversité de l’exploitation s’établit à 1,2 contre 0,84 pour le territoire auquel elle fait partie.
16 espèces de chauves-souris
Sur les 36 espèces de chauves-souris identifiées sur le territoire français, 16 sont présentes sur le site du Mourier. Ces petits mammifères qui se nourrissent d’insectes et de fruits peuvent effectuer jusqu’à 30 km de déplacement toutes les nuits. Quinze espèces de sauterelles ont également été enregistrées lors d’une seule nuit. L’identification a été réalisée à partir d’enregistrements sonores. Trois enregistreurs ont été fixés à différents endroits de la ferme. Le Muséum national d’Histoire naturelle a converti les sons et identifié les espèces présentes. Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est à votre disposition : « au CIIRPO, recherche rime avec biodiversité sur le site du Mourier » sur ciirpo.idele.fr.
¹ méthode Biotex réalisée par Idele
Photo semaine 42-24 : plusieurs km de haies ont récemment été implantés
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Les premiers résultats d’analyses alimentaires des enrubannages de luzerne indiquent un taux de matière sèche parfois insuffisant ; ce qui parait logique compte tenu des conditions climatiques du printemps. Ainsi, en Centre-Val de Loire (source : Herbe et Fourrages en Centre-Val de Loire), le taux de matière sèche moyen est de 47 % avec un tiers des échantillons en dessous de 40 %, seuil considéré comme minimal. La plus grande prudence est donc de mise. Un complément minéral et vitaminé contenant de la vitamine B1 est à privilégier. Si les conditions de récolte et de conservation sont bonnes, 100 mg de vitamine B1 par kg d’aliment minéral vitaminé suffisent. En cas de doute sur la qualité, il est préconisé de sécuriser avec 1000 mg/kg.
Une céréale avec les bons enrubannages
Pour les brebis qui allaitent, une céréale suffit : orge, triticale, maïs … Par exemple, celles avec un agneau sont complémentées en début de lactation avec 500 g par jour associés à un aliment minéral. La ration est ensuite diminuée après 6 semaines d’allaitement. Théoriquement, un apport de concentré azoté est nécessaire pour équilibrer la ration de brebis qui allaitent deux agneaux au cours des six premières semaines de lactation. Avec un fourrage de légumineuses pures très riche en feuilles, un apport de 800 g de céréales par brebis et par jour peut suffire. Pour en savoir plus, une fiche CIIRPO est à votre disposition : « du fourrage de légumineuses pures en lactation : foin, enrubannage » sur ciirpo.idele.fr et inn-ovin.fr.
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La majorité des partenariats entre éleveurs ovins et céréaliers pour le pâturage des couverts végétaux par exemple fonctionne avec des contrats oraux. Un guide pratique¹ vient de paraitre sur les écueils dans lesquels il ne faut pas tomber sous peine d’être hors la loi. Plusieurs types de partenariats, écrits ou non, ne comportent aucun risque juridique. La mise à disposition gratuite des parcelles, sans contrepartie est l’un d’entre eux. La prise en pension par le céréalier avec rémunération est également parfaitement légale. Le céréalier a alors en charge la responsabilité des animaux et doit détenir un numéro d’élevage. Ce dernier peut également payer une prestation de service à l’éleveur. En revanche, l’inverse est interdit par la loi si le céréalier est locataire. En effet, le fait que l’éleveur verse une contrepartie au céréalier peut être qualifié de sous location. Pour tout savoir sur ce sujet, le document est disponible sur www.idele.fr : « Contrats pour des partenariats de pâturage de couverts ».
¹ guide réalisé dans le cadre du projet Inter-Agit+ piloté par la chambre d’agriculture de la Dordogne et financé par le CASDAR
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Pour chaque médicament, le mode d’injection préconisé est indiqué sur sa notice et sur l’ordonnance fournie par votre vétérinaire. Les vaccins sont généralement administrés sous forme sous cutanée. L’utilisation de seringue automatique permet une réalisation plus rapide. L’injection peut être réalisée à l’encolure entre les deux épaules. Un pli de peau est alors soulevé puis le liquide injecté à sa base. Elle peut également être effectuée sous le pli d’une patte antérieure. Bon nombre de produits sont injectés en intramusculaire dont les antibiotiques. Deux points d’injection sont alors possibles sur les animaux adultes : le gigot et l’encolure. Dans le second cas, l’aiguille est placée sur l’encolure en visant l’épaule opposée.
Seringues et aiguilles
Pour les adultes, des aiguilles de dimensions 20/20 sont couramment utilisées pour une injection en sous cutanée sachant que le premier chiffre indique la longueur de l’aguille et le second chiffre le diamètre. Une aiguille 20/20 mesure par exemple 2 cm de long et 2 mm de diamètre. Une injection en intramusculaire est réalisée avec des aiguilles de dimensions 30/15 ou 30/13 selon la viscosité du produit. Les calibres plus fins sont réservés aux produits liquides, les plus gros aux produits épais ou huileux. Pour en savoir plus, une vidéo est à votre disposition sur idele.fr : « Les injections sur brebis ».
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Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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Réaliser les constats de gestation aux cornadis en bergerie est très pratique et rapide. Les attacher ne pose pas de problème particulier si les brebis sont en bergerie depuis plus de trois jours et consomment déjà du concentré. Lorsqu’elles sont rentrées en bâtiment spécialement pour le constat de gestation, plusieurs précautions facilitent l'intervention sachant que les rentrer la veille et les mettre à jeun est indispensable pour un diagnostic fiable, en particulier pour du dénombrement. L’eau est laissée à disposition. Prévoir un nombre de places au cornadis supérieur de 5 à 10 au nombre d’animaux à placer est la première des précautions. De plus, afin que les brebis aient facilement accès au concentré pour les attacher aux cornadis, il vaut mieux enlever le fourrage de l’auge. Enfin, pour éviter les changements de place incessants des brebis, distribuer au moins 300 g de concentré par animal (sans dépasser 500 g par brebis si ces dernières n’en consommaient pas afin de ne pas induire d’acidose).
Moins facile pour les agnelles
L’attache aux cornadis des agnelles de renouvellement est généralement moins facile. Si ces dernières n’ont jamais consommé d’aliment concentré à l’auge, les rentrer une semaine avant facilite l’opération. Une hauteur minimale de fumier est alors indispensable dans la plupart des bergeries afin que les agnelles soient à la bonne hauteur. Il est utile de disposer d’une série de claies et de fiches de liaison à portée de main. Les brebis ou agnelles qui ne sont pas aux cornadis y sont contenues, puis y sont attachées. Une autre solution consiste à réaliser le constat de gestation avec une contention manuelle à l’intérieur des claies. Pour en savoir plus, une fiche technique CIIRPO est à votre disposition : « Les constats de gestation aux cornadis ».
Photo semaine 38-24 : Distribuer un aliment particulièrement appétent avec la céréale (du complémentaire azoté par exemple) permet de les attacher plus facilement
CP : CIIRPO
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La pluviométrie du printemps 2024 a des impacts sur la valeur alimentaire des foins selon les premières données disponibles en région Centre-Val de Loire (source : Herbe et Fourrages Centre-Val de Loire). En effet, les graminées ont atteint le stade début épiaison (soit un cumul de 1000°C à partir du 1er février) une à deux semaines plus tôt qu’en moyenne des 30 dernières années. Dans l’Indre par exemple, les 1000°C correspondent à la première semaine de mai contre la seconde semaine dans le Cher. Or le mois de mai a été particulièrement pluvieux (177 mm par exemple sur le site du Mourier en Haute-Vienne).
Moins d’énergie et d’azote
Les conséquences sont de plusieurs ordres. La matière sèche des fourrages stockés apparait hétérogène et parfois faible. C’est le cas des enrubannages de luzerne qui affichent un taux moyen de 47 % avec un tiers des récoltes en dessous de 40 %. De même, 10 % des foins titrent moins de 80 % de matière sèche. La plus grande prudence reste donc de mise en matière de problème sanitaire (et d’incendies). Enfin, les foins multi espèces (graminées + légumineuses) manquent d’énergie et d’azote avec des valeurs moyennes de 0,64 UFL et 60 g de PDI par kg de matière sèche. Les rations en concentré devront dans la plupart des cas être revues à la hausse pour obtenir les mêmes performances. Le CIIRPO éditera une lettre « spéciale récoltes 2024 » en début d’automne avec des exemples de rations.
Photo semaine 37-24 : Conséquence de la pluviométrie au printemps 2024, les foins ont été récoltés tardivement
CP : CIIRPO
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La plupart des espèces bocagères présentes dans les haies sont consommables par les brebis. C’est le cas du groseillier qui affiche par ailleurs un potentiel fourrager plutôt faible. A contrario, le frêne, le mûrier blanc et le peuplier noir par exemple produisent beaucoup de biomasse composée de feuilles et de jeunes pousses de l’année (appelés rameaux). La teneur en matières azotées totales (MAT) des rameaux reste très variable : de 66 g par kg de matière sèche pour le prunellier à plus de 160 g pour le peuplier noir et l’aubépine¹. Cette dernière valeur peut être considérée comme excellente : elle est équivalente à celle d’un foin de prairie permanente récolté au stade feuillu.
Des valeurs stables au cours de l’été
Par ailleurs, les feuilles et jeunes tiges de l’érable champêtre, de l’orme, du chêne blanc et du noisetier présentent des teneurs en azote équivalentes à celle du même foin fauché au stade début épiaison. Avec moins de 100 g de MAT par kg de matière sèche, le cornouiller sanguin, le peuplier tremble, le saule blanc et le prunellier apparaissent pauvres en azote et moins intéressants. Ces ressources étant atypiques pour les ruminants, nous ne disposons pas d’équations pour prédire les valeurs en UF et en PDI. Pour en savoir plus, une fiche technique est disponible sur ciirpo.idele.fr : « La feuille, un complément possible de la ration estivale des brebis ».
¹ projet Climagrof 2 financé par le FNADT, l’agence nationale de cohésion des territoires, la région Nouvelle-Aquitaine et piloté par le CIIRPO
Photo semaine 36-24 : Comptez 5 kg de branches par brebis et par jour en plus du foin à volonté
CP : Fanny Vincent
Laurence Sagot (Idele/CIIRPO)
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