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Fermeture de nos locaux
Les locaux de la Chambre d'agriculture de la Meuse seront fermés au public du 25 décembre 2024 au 1er janvier 2025 inclus.
Une permanence EDE est toutefois assurée - contact téléphonique (uniquement matin) : 03.29.83.30.09.
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Biodiversité
Dernière mise à jour le 06 décembre 2024
La diversité de classement concernant la faune et la flore peut rapidement engendrer des confusions. A travers cet article, nous vous proposons de revenir sur les principaux classements ainsi que sur quelques espèces présentes dans le département susceptibles de causer des dégâts
Les espèces protégées sont des espèces sauvages qui font l'objet de mesures de conservation. La liste de celles-ci est fixée par arrêtés ministériels. A ce titre, les actions de destruction, capture, mutilation, transport, naturalisation de l’espèce ou de son habitat sont interdites et passibles de 150 000 € d’amende et de 3 ans d’emprisonnement. Pour plus d’informations sur les espèces protégées en Région Grand Est : cliquez ici.
Les espèces invasives sont celles non présentes naturellement sur un territoire. Leurs apparitions sont dues à des introductions volontaires ou accidentelles. Lorsque l’espèce invasive devient, en plus, envahissante, c’est-à-dire que sa population et son développement causent de réels impacts sur les espèces indigènes et/ou sur les milieux, la destruction peut être autorisée. Pour plus d’informations sur les espèces invasives en Région Grand Est : cliquez ici.
Les espèces nuisibles sont des espèces indigènes ou non, causant des impacts sur les milieux naturels, les activités économiques, les populations d’autres espèces ou sont des facteurs de propagation de maladies. Il existe différentes listes d’espèces nuisibles fixées par arrêtés ministériels ou, plus localement, préfectoraux. La régulation et la destruction de ces espèces sont encadrées par les arrêtés qui listent l’espèce comme nuisible. Pour plus d’informations sur les espèces nuisibles en Meuse : cliquez ici.
Le Castor Européen : Castor fiber (photo : freepik.com©)
Reconnaissable par ses grandes dents, sa queue plate, son corps d’un mètre de long pour un poids pouvant aller jusqu’à 28 kg, il est discret et difficile à rencontrer de jour. Sa présence est facilement identifiable par les constructions qu’il réalise (barrages et huttes) ainsi que l’abattement des arbres par leur taille en crayon. Disparu de nombreuses régions françaises au cours des XVII et XIXème siècle, du à sa chasse pour sa chair et sa fourrure, ce rongeur européen semi aquatique repeuple les cours d’eau français depuis le début du siècle.
Le castor est une espèce bâtisseuse qui modifie grandement son environnement en réalisant des barrages qui créent de grandes zones humides par leurs inondations plus ou moins permanentes. Ces barrages peuvent être à l’origine de grosses problématiques de par l’inondation de zones agricoles ou urbaines. Les impacts du castor ne se limitent pas à la construction de barrages ; La coupe des arbres peut également impacter fortement les forêts et les peupleraies. C’est une espèce protégée ; A ce titre, la destruction de son habitat et d’individus est interdite. L’aménagement des barrages pour limiter la submersion des terres est soumis à autorisation.
Le ragondin : Myocastor coypus (freepik.com©)
Rongeur d’Amérique du Sud, il a été introduit en Europe pour sa fourrure. D’une taille de 26 à 65cm pour 4 à 10 kg, ce rongeur semi-aquatique creuse des galeries le long des cours d’eau et des plans d’eau. Ces galeries sont à l’origine de problèmes de stabilité des berges. Il peut se reproduire toute l’année pour une à deux mises bas par ans donnant naissances, après 132 jours de gestation, jusqu’à 5 petits. Un couple de ragondin peut donc donner naissance à une dizaine de ragondin par an. Attention, cette espèce est susceptible d’être porteuse de la leptospirose, de la toxoplasmose, de la douve du foie et de l'échinococcose.
Cette espèce est classée comme invasive et nuisible. A ce titre, sa chasse est autorisée toute l’année par tire de destruction pour les titulaires du permis de chasse et avec une autorisation du propriétaire. Le piégeage est également autorisé s’il est réalisé par une personne agréée et déclarée.
Le renard roux : Vulpes vulpes(freepik.com©)
Reconnaissable par sa robe rousse, ses yeux jaunes, son museau allongé, ses grandes oreilles pointues et sa queue touffue, ce petit canidé européen est un animal ubiquiste c’est-à-dire qu’il peuple des territoires très variés (forêts, plaines, milieux urbains...). Bien que principalement carnivore par sa consommation de campagnol, il se nourrit également de lapins, d’insectes et de végétaux.
Classé comme espèce nuisible pour ses dégâts sur les populations de petits gibiers et son rôle dans la transmission d’Echinococcose alvéolaire, il joue également un rôle important dans la régulation des rongeurs (campagnol) et donc de la maladie de Lyme. Pour l’année 2024, le renard peut être chassé sous condition à partir du 1er juin et jusqu’ au 28 février 2025.
Le loup commun Canis lupus (freepik.com©)
Grand canidé européen quasiment disparu de France au début du XXème siècle par sa chasse, l’espèce remonte des alpes italiennes pour repeupler peu à peu les campagnes. Discret par nature, le loup est difficilement observable car majoritairement actif la nuit. Carnivore opportuniste, il est l’un des principal régulateur des grands herbivores (cervidé, sanglier, rongeur...).
L’espèce est protégée en France, la destruction ou la tentative de destruction du loup en dehors des conditions strictes sont répréhensibles. En Meuse, les éleveurs possédant le permis de chasse valide peuvent réaliser des tirs d’effarouchement non létales (ex : balles en caoutchouc) sans autorisation. Des autorisations de tirs peuvent être demandées auprès de la DDT 55. La mise en place de moyens de défend (clôture électrique, chien de troupeau, gardiennage) peuvent faire l’office de subventions et des dédommagements en cas d’attaques existent après constations par l’OFB et transmission de la demande à la DDT.
Le raton laveur : Procyon lotor (freepik.com©)
Reconnaissable par son masque noir cerclé de blanc, le raton laveur est un petit canidé d’une soixantaine de centimètres pour un poids pouvant aller jusqu’à 10 kg. Originaire d’Amérique du Nord, il a été introduit en Europe pour sa fourrure. Actif au crépuscule, il est omnivore opportuniste et consomme la nourriture la plus accessible. Il vit principalement dans les milieux boisés proche des cours d’eau.
L’espèce est classée comme invasive et nuisible en France. Elle est responsable de nombreux dégâts sur la petit faune sauvage et d’élevage mais également sur les cultures comme le maïs. A ce titre, le raton laveur peut être piégé toute l’année sous réserve que le piégeur soit agréé et déclaré. Le tir de destruction est soumis à autorisation en dehors des périodes d’ouverture de la chasse.
L’application faune sauvage :
Certains dégâts engendrés par ces espèces nuisibles, invisibles ou protégées, peuvent prendre de l’ampleur et impacter certains secteurs. Afin de connaître leur montant et leur localisation, une application de recensement existe.
Il s’agit de l’application de signalements de dégâts de la faune sauvage. Cette application permet de remonter les données en direct afin d’alimenter une base de données départementale et d’agir avec les partenaires locaux.
Gilles FRENE
Responsable des partenariats et de la transversalité
Damien VIARRE
Conseiller Biodiversité
Esteban GUHUR
Chargé de mission